Dans un monde de plus en plus conscient de l’importance de la durabilité et de la réduction des déchets, une ancienne pratique refait surface dans l’industrie de la mode : l’échange. Dans cet article, nous explorons comment ce système ancestral s’impose comme une tendance majeure, offrant une nouvelle perspective sur la consommation et la manière dont nous habillons notre quotidien.
Comment le digital permet de profiter de 100% de son dressing ?
Vous avez sûrement entendu cette phrase plus d’une fois : « Je n’ai rien à me mettre ! » souvent par des personnes ayant un dressing conséquent. Selon une étude plus de 80% des Français éprouvent de la difficulté à profiter pleinement de leur dressing. En effet, les vêtements, en haut de pile, sont souvent les premiers choix pour s’habiller. C’est lors d’évènements, tels que mariage, soirée ou rendez-vous galant qu’ils cherchent à mieux utiliser la palette de choix proposée par leur dressing.
En outre, c’est lorsque nous avons un évènement, que nous prenons le temps de se remémorer ses vêtements. Un Français passe en moyenne 15 à 20 min par jour devant son dressing. Il est compliqué donc d’en profiter pleinement lorsque nous ne savons plus de quoi il est composé (+60% des Français oublient les vêtements de leur garde-robe).
Nous pouvons penser que la phrase « je n’ai rien à mettre » fait référence un oubli de la richesse de notre garde-robe et qu’ainsi, le digital est un excellent moyen pour pallier à cela ? Voilà une partie de la réponse, l’autre est un peu plus complexe.
Le rôle du vêtement
Dans un article intitulé « Histoire et sociologie du vêtement », paru dans les Annales ESC en 1957, Roland Barthes, après avoir rappelé qu’un habit n’est pas seulement une protection, une marque de pudeur et une ornementation, critiquait l’absence « de réflexion et de définition sur ce que pourrait être à un moment donné un système vestimentaire ». Il suggérait de comprendre le vêtement dans son contenu idéologique comme un langage. Il distinguait ainsi le vêtement du costume, le vêtement relevant d’un choix individuel, le costume d’une norme collective : « Par le vêtement, l’individu actualise sur lui l’institution du costume
Nous envisageons le vêtement au sens large en tant que langage et comme « modèle social » et « image plus ou moins standardisée de conduites collectives attendues », dans un contexte de représentation, privé et public. Car les gestes et les attitudes corporelles liés aux façons de s’habiller sont significatifs de différentes classes d’âge, de sexe, de fonctions, et de statuts. Il est le signe et la garantie des corps sexués, du statut politique, économique, social et religieux des personnes.
Ainsi, lorsque nous disons « je n’ai rien à me mettre », cela signifie : « je n’ai rien à mettre qui correspond à mon état d’esprit, à ce que je souhaite véhiculer ».
Pour aider les Français à s’habiller plus facilement, il faut déjà les aider, à savoir ce qu’il y a dans leur dressing, à faire le tri pour qu’ils conservent ce qui correspond le plus à leur personnalité, à leur image.
Selon un sondage de l’ADEME*, nous portons uniquement 30% de notre dressing. Comment mettre 70% de notre dressing à contribution pour mieux nous assumer, révéler ?
Nous avons compris que les freins à une pleine jouissance de notre dressing sont multiples :
1 – Manque d’information : on ne sait plus ce qui compose nos étagères
2- Un dressing qui ne correspond pas entièrement à notre image, personnalité.
Faciliter l’accès à l’information : la promesse du digital ?
La révolution internet à complétement changé notre façon de consommer. Internet, donne un accès rapide et direct à l’information, à un contenu. Facebook © à révolutionné notre façon de communiquer, Amazon © notre façon de consommer, Wikipédia © notre façon de nous documenter. Qu’en est-il sur notre façon de nous habiller ?
Le secteur du prêt-à-porter peine à se digitaliser, à digitaliser l’expérience client unique proposée en magasin. Qui va vous conseiller, comment allez-vous essayer ; quel parcours client ?
Voici les questions auxquelles devaient répondre les acteurs du prêt-à-porter. Alors qu’ils éprouvaient des difficultés à répondre à ces interrogations, la génération Z est venue complexifier la réponse attendue.
Cette génération « Digital native » souhaite consommer de la mode, facilement et rapidement tout en ayant une empreinte carbone neutre. Voilà où réside la difficulté, quelle réponse digitale peut satisfaire cette génération soucieuse de son impact environnemental tout en préservant ses parts de marché sur le neuf ?
Aujourd’hui, les acteurs du prêt-porter proposent des solutions de seconde main. On estime que le marché sera multiplié par douze entre 2021 et 2025**, en France. Certains acteurs y voient un relai de croissance, d’autres une opportunité d’alimenter le marché de la première main (Cf. Zara a annoncé récemment proposer son service de seconde main pour les vêtements de la marque).
Les amoureux de la seconde main pour ses raisons écologiques et économiques dénoncent ces pratiques. Ils y voient un procédé pour encourager l’achat de vêtements neufs puisqu’une solution « verte » de seconde main est disponible.
Nous pouvons considérer que l’enjeu est de permettre aux Français de connaitre leur dressing et construire avec eux un dressing durable pour eux et pour l’environnement ?
L’échange, un élan de renouveau grâce au digital ?
L’échange est une des formes de transaction les plus anciennes de l’histoire c’est une transaction directe de biens, sans intervention de monnaie. Pas besoin d’argent, de coquillages ou quoi que ce soit qui mesure la valeur du bien échangé… tout se base sur l’échange et la confiance mutuelle.
Écologique et économique, il permet aussi de donner une seconde vie à vos vêtements.
Voilà pour les avantages. Cotés contraintes, il faut trouver une personne qui possède ce que l’on cherche. Ensuite il faut que les besoins des deux personnes coïncident.
Aujourd’hui des entreprises comme mytroc.fr proposent de digitaliser le service d’échanger aux biens et services.
D’autres, spécialisées dans la mode telle que l’application DressLike© propose une expérience 100% digitale de son dressing. Cela se décompose en 2 volets :
1- Faciliter l’accès à l’information, c’est-à-dire avoir votre dressing accessible depuis votre téléphone ; vous permettre de créer des tenues sans hiérarchisation des vêtements, mettre en avant les vêtements que vous ne portez plus.
2- Proposer une solution durable exclusive, grâce à l’échange de vêtement.
DressLike développe sa marketplace qui permet l’échange illimité des vêtements. Tout se fait depuis l’application, elle vous propose d’échanger les vêtements que vous ne portez plus avec les membres de la communauté, habitant à proximité de chez vous. L’échange se fait en main propre, sur le lieu définit entre vous et l’utilisateur grâce au chat.
De plus, vous aurez la possibilité de prendre des vêtements à « crédit » auprès de la plateforme lorsque vous souhaitez une pièce dans un dressing sans que ce dernier trouve son bonheur dans le vôtre.
L’application veut permettre à toutes et tous de renouveler facilement et rapidement son dressing sans barrière financière associée au vêtement. Les utilisateurs souhaitant bénéficier de ce service devront uniquement payer un abonnement, sans engagement (droit d’accès à la plateforme). Les fonctions permettant de consulter son dressing, créer et partager des tenues sont quant à elles gratuites.
Sources:
*https://multimedia.ademe.fr/infographies/infographie-mode-qqf/
**https://www.challenges.fr/conso-et-luxe/le-luxe-de-seconde-main-un-marche-en-plein-essor_804592
https://www.thredup.com/resale/2021/#resale-industry
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